| LÉNITIF, -IVE, adj. A. − MÉD. Qui calme la douleur. (Dict. xixeet xxes.). Synon. adoucissant, balsamique, calmant, lénifiant (moins usuel).Propriétés lénitives d'un baume. Remède lénitif; potion lénitive (Ac.). − Emploi subst. masc. Remède calmant. Synon. balsamique, calmant, lénifiant.Le miel est un bon lénitif pour la gorge (Ac.1935). B. − Au fig. Qui procure l'apaisement; qui endort la vigilance. Synon. apaisant, consolant, rassérénant.Paroles lénitives. Cette félicité bonasse du ménage, cet état doux, lénitif (...) où s'éteint la fièvre qui fait créer (Goncourt, Man. Salomon,1867, p. 141).Détendu, en quelque sorte, par cette atmosphère lénitive que dégageaient Carhaix et cette brave femme (Huysmans, Là-bas, t. 1, 1891, p. 58): La conférence de Téhéran, qui se tint au mois de décembre 1943, ne fit qu'attiser leurs alarmes. Sans doute, les participants : Roosevelt, Staline et Churchill, s'étaient-ils répandus en déclarations lénitives, affirmant que l'objet de leur réunion n'était que d'ordre stratégique. Mais ce qui en avait filtré ne rassurait pas du tout les gouvernements en exil.
De Gaulle, Mém. guerre,1956, p. 200. − Emploi subst. masc. Synon. adoucissement, consolation, soulagement.Cette agréable nouvelle fut un grand lénitif à sa douleur (Ac.1835, 1878). Prononc. et Orth. : [lenitif], fém. [-i:v]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. A. Adj. 1. Ca 1325 méd. (Propriétés des choses, I, 25, 17 ds T.-L.); 2. 1574 fig. chant lénitif (Amyot, De l'amour ds Hug.). B. Subst. 1. 1538 méd. (Est. ds FEW t. 5, p. 249 b); 2. 2emoitié xviies. empl. p. image (Bossuet, Sermons, Haine des hommes pour la vérité ds Littré); 1696 fig. (Regnard, Le joueur, II, 13). Empr. au lat. médiév.lenitivus, 1250 ds Latham. Bbg. Gohin 1903, p. 364. |