| LÉGITIMEMENT, adv. De manière légitime. A. − Conformément au droit, aux prescriptions de la loi. Le lien du mariage légitimement et légalement contracté, est indissoluble (Bonald, Législ. primit., t. 2, 1802, p. 63).On doit (...) regarder comme une source de prospérité générale, l'enrichissement d'un homme, toutes les fois que son bien, acquis légitimement, s'emploie d'une façon productive (Say, Écon. pol.,1832, p. 121). B. − Conformément au droit naturel, à l'équité, à la loi divine, religieuse : 1. Il eut pour un morceau de pain, légalement, sinon légitimement, les plus beaux vignobles de l'arrondissement, une vieille abbaye et quelques métairies.
Balzac, E. Grandet,1834, p. 11. 2. La pratique du magnétisme confine à la magie; seulement on n'y invoque pas le diable, mais il vient de lui-même. Quiconque s'y livre prend à la nature quelque chose qui ne peut être conquis légitimement que dans l'Église de Jésus-Christ et qui ne peut se conserver avec le pouvoir de guérir et de sanctifier que dans son sein.
Bloy, Journal,1900, p. 27. C. − Selon le bon sens; à juste titre. Le comte d'Erfeuil avait cela de particulier, que l'on ne pouvait pas légitimement se fâcher de ce qu'il disait (Staël, Corinne, t. 2, 1807, p. 5).On peut légitimement se demander (...) si les spectateurs comprenaient (Brasillach, Corneille,1938, p. 254): 3. Le cow-pox sera légitimement soupçonné (...) lors de l'apparition d'une éruption (...) de vésico-pustules entourées d'une aréole inflammatoire.
Nocard, Leclainche, Mal. microb. animaux,1896, p. 370. Prononc. et Orth. : [leʒitimmɑ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1266 « d'une manière légitime » (Franch. d'Orgelet, Tuetey, Et. sur le dr. municipal en Fr.-Comté, p. 177 ds Gdf. Compl.). Dér. de légitime1*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 239. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 418, b) 341; xxes. : a) 226, b) 340. Bbg. Dub. Pol. 1962, p. 330. |