| LUSTRATION, subst. fém. A. − ANTIQ. ROMAINE. Purification rituelle d'une personne ou d'un lieu par procession, sacrifice ou aspersion: .... le censeur, avant de commencer le sacrifice, rangeait le peuple suivant un certain ordre (...). Puis (...) il accomplissait l'acte sacré. Or il résultait de là qu'à partir de ce jour jusqu'à la lustration suivante, chaque homme conservait dans la cité le rang que le censeur lui avait assigné dans la cérémonie.
Fustel de Coul.,Cité antique,1864, p. 203. B. − P. anal. Cérémonie de purification. Il est des baumes doux, des lustrations pures Qui peuvent de notre âme assoupir les blessures, Et de magiques chants qui tarissent les pleurs (Chénier,Bucoliques,1794, p.188).Il allait, avec la pauvre femme qui lui donna le jour, de maison en maison, faire des lustrations saintes pour mettre en fuite les mauvais génies (P. Leroux,Humanité,t.1, 1840, p.52). Prononc. et Orth.: [lystʀasjɔ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1355 lustracion «cérémonie purificatoire» [dans l'Antiquité] (Bersuire, Tit. Liv., ms. Ste-Gen., fo425bds Gdf. Compl.). Empr. au lat. lustratio, dér. de lustratum, supin de lustrare «purifier par un sacrifice». Fréq. abs. littér.: 11. |