| LUMBAGO, subst. masc. A.− Douleur, généralement aiguë, localisée dans la région lombaire. Synon. fam. tour de reins.Attraper un lombago. Un joli lumbago intercostal m'a pincé hier et me tient encore aujourd'hui; c'est une sorte de torticolis à la ceinture (Amiel, Journal,1866, p. 103).Aujourd'hui j'ai une grande douleur de reins, un lumbago (Flaub., Corresp.,1879, p. 199).Pris ces jours-ci d'un lumbago, il m'est venu à sa suite une douleur dans la jambe à crier : c'est comme si j'avais un essaim de guêpes dans le genou. Bon, voilà le train d'arrière qui se désagrège! (Goncourt, Journal,1886, p. 582). B.− MÉDECINE 1. Vieilli. ,,Douleur lombaire consécutive à un effort, et en rapport avec une affection de la colonne vertébrale ou de la musculature lombo-sacrée`` (Méd. Biol. t. 2 1971). Je m'étendrai peu sur le rhumatisme des reins. Cette espèce particulière à laquelle les auteurs ont donné le nom de lumbago, a son siège dans les muscles quarrés, les sacro-lombaires et les autres muscles extenseurs de la colonne vertébrale (Geoffroy, Méd. prat.,1800, p. 416). 2. Mod. Douleur lombaire aiguë due à la lésion de disques intervertébraux (essentiellement localisée au disque compris entre les deux dernières vertèbres lombaires ou entre la dernière vertèbre lombaire et la première vertèbre sacrée). Le lumbago est considéré actuellement comme une entorse des articulations des vertèbres entre elles (Garnier-Del.1958). Prononc. et Orth. : [lɔ
̃bago], [lœ
̃-], [lε
̃-]. Att. ds Ac. dep. 1835. Var. graph. lom- ds Pt Rob., Warn. 1968, Lar. Lang. fr. Étymol. et Hist. [1756 (Bl.-W.3-5)] 1776 (Lepecq de La Cloture, Observations sur les maladies épidémiques ds Fr. mod. t. 14, p. 300). Empr. au b. lat. lumbago « faiblesse des reins ». Fréq. abs. littér. : 17. Bbg. Weil (A). En Marge d'un nouv. dict. R. Philol. fr. 1932, t. 45, p. 27. |