| LOURE, subst. fém. Ancien instrument de musique rappelant la cornemuse ou la musette; p. méton., danse française ancienne à trois temps, rappelant la bourrée auvergnate, accompagnée à l'origine par cet instrument. Rien ne défend d'écrire, en 1907, une de ces danses qu'aimait l'ancien régime: allemande, loure, canaries, etc., etc. (Combarieu,Mus.,1910, p. 328).Prononc. et Orth.: [lu:ʀ]. Att. ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. 1. 1555 «instrument de musique champêtre» (Vauquelin de La Fresnaye, Les Foresteries, I, 6 ds Hug.), terme relevé en Normandie (FEW t. 5, p. 465a), donné comme poit. par Cotgr.; 1559 (Ronsard, 2eLivre des Mél., éd. P. Laumonier, t. 10, p. 54, 89); 2. 1702 «danse paysanne» (Dufreny, Double veuvage, III, 7, éd. Paris, Briasson, 1731, t. 2, p. 110). Orig. obsc. L'étymon b. lat. lūra «ouverture d'un sac de cuir ou d'une outre; sacoche, bourse», convenant du point de vue sém. pour désigner cette sorte de cornemuse, fait difficulté du point de vue phon., loure supposant un -u-, FEW, loc. cit.; l'étymon a. nord. luþr «cor» évoqué par FEW, loc. cit., note 1, n'est pas traité au t. 16. Bbg. Brucker (F.). Die Blasinstrumente in der altfranzösischen Literatur. Giessen, 1926, p. 56. |