| LOUGRE, subst. masc. MAR. Petit trois-mâts aux formes fines par l'arrière et renflées par l'avant. Il devint capitaine d'un lougre corsaire de trois canons et de soixante hommes d'équipage (Mérimée,Mosaïque, 1833, p. 47).Le gréement du lougre se compose d'un bout dehors et de trois mâts verticaux, un mât de misaine à l'avant, un grand mât et un mât de tapecul à l'extrême arrière (Soé-Dup.1906).Tu as déjà navigué? − Oui (...), sur le lac de Neuchâtel (...). J'avais un petit lougre qui filait comme une flèche, remontant le vent au plus près (Cendrars,Bourlinguer, 1948, p. 172).Prononc. et Orth.: [lugʀ
̥]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1781 (Arch. hist. Gironde, XXV, 331 ds Barb. Misc. 12 1932-35, p. 300); 1801 (Relation des combats et des événements de la guerre maritime de 1778, entre la France et l'Angleterre, p. 30, ibid.). Empr. à l'angl. lugger attesté dep. 1757 (NED Suppl.2) et prob. dér. de l'élém. lug de lug-sail désignant une voile, terme att. dep. 1677 (NED) (cf. voile aurique, v. aurique1; Barb., loc. cit.). |