| LOTTE, subst. fém. A. − Poisson d'eau douce, appartenant à la famille des Gadidés (rem. s.v. gade), au corps allongé, presque cylindrique, recouvert de petites écailles et enduit d'une matière visqueuse, au menton muni d'un barbillon, possédant deux nageoires dorsales, et dont la chair et le foie sont très estimés. Foie de lotte à l'anglaise. Il y a quelques contrées de l'Europe, principalement en Allemagne, où les lotes sont si abondantes, qu'on fait pour les prendre, pendant les nuits du printemps et de l'été, avec des seines et autres grands filets, une pêche spéciale (Baudr.Pêches1827).Quoique la période de la fraie, pour chaque espèce, varie selon les climats, et même selon la précocité des saisons, on peut, cependant, la fixer d'une manière générale: D'octobre à janvier, pour les Truites, les Saumons, l'Ombre chevalier, la Lotte commune (Code pêche fluv.,1875, p. 115).De chair fine, la lotte suit toutes les préparations de l'anguille et son foie assez gros est réputé. De toutes ces préparations la meilleure est peut-être la plus simple: la lotte au vin blanc (...), ex aequo toutefois avec la lotte à la crème (Ac. Gastr.1962). B. − En partic. Lotte de mer. Synon. de baudroie (d'apr. R. Perrier, La Faune de la France, Paris, Delagrave, t. 10, 1968, p. 54).Filet de lotte; lotte à l'américaine; terrine de lotte. Prononc. et Orth.: [lɔt]. Ac. 1694: lote; dep. 1718: -tt-. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971: -t-. Étymol. et Hist. 1. 1553 «poisson d'eau douce du genre des gades» (Belon, Observations de plusieurs singularitez..., p. 53); 2. 1611 lote de mer (Cotgr.). Prob. d'orig. préromane; peut-être d'un gaul. *lotta «id.» (qui expliquerait aussi le maintien du -t-). Attesté également par le lat. médiév. lota «id.» (dans une glose du xes., où le mot est écrit iota, prob. à tort, cf. FEW t. 5, p. 424b). |