| LOS, subst. masc. Vieux A. − Louange. Et les los de triomphe à l'entour des pavois! (Moréas, Cantil.,1886, p. 111).Dante les définit bien : ceux qui ont vécu sans gloire et sans los, ceux de qui le monde ne s'occupe pas (Larbaud, Barnabooth,1913, p. 312). B. − Honneur, renom. Huon enfin, − c'est là son los! − Au siège de Dinan défendit une porte : Seul contre six et sans vouloir crier main-forte, Il les occit, n'ayant pour arme qu'un épieu, Puis rendit l'âme (Coppée, Guerre Cent ans,1878, p. 209): Un ost de pygmées vient à bout d'un géant. La victoire même serait inglorieuse et de nul profit. Quand vous auriez éventré cinq ou six de ces bélîtres, votre los n'en augmenterait point et ces morts nous mettraient dans l'embarras.
Gautier, Fracasse,1863, p. 154. Prononc. et Orth. : [lo]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1100 « louange (dont on est l'objet), renom, renommée » (Roland, éd. J. Bédier, 1054); ca 1150 « louange (que l'on prodigue) » (Wace, St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 328), qualifié de ,,vieux mot`` dep. Rich. 1680. Du lat. laus, laudis « louange, éloge; estime, gloire », v. lods. Fréq. abs. littér. : 53. Bbg. Bourguignon (J.). Qq. arch. ds les Fables de La Fontaine. Mél. Gamillscheg (E.) 1968, pp. 94-95. - Sanfeld (Kr.). Vx fr. los « louange ». St. neophilol. 1938/39, t. 11, pp. 115-117. |