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LOCDU, -UE; LOQUEDU, -UE, adj. et subst.
Argot
A. − Adj. Un peu fou, bizarre. Synon. fam. cinglé, timbré, toqué.Fallait qu'il soye singulier loquedu, vraiment rien dans sa petite tête, le Jean-Paul, pour s'être laissé influencer par le caporal (A. Le Breton, Le Corbillard de Jules, Paris, Table Ronde, 1979, p. 44).
B. − (Individu) misérable, méprisable ou laid. Synon. minable (fam.), tocard (arg.).Qu'importe qu'elle [celle que tu aimes] soit tordue / Bien roulée ou locdue (Gelval, Fables et récits arg.,1945, p. 11).Dans un bled, paumés, à perpète Vivaient deux loquedus sans fric (Marcus, Quinze fables,1947, p. 4).Adam et Ève étaient d'la cloche, paumés, loqu'dus (Stollé, Douze récits hist.,1947, p. 7).
C. − (Individu) sournois et dangereux. Il s'agissait de truands détestables (...). J'étais bien de l'avis de Riton, pour la disparition de tous ces loquedus (Simonin, Touchez pas au grisbi,1953, p. 105).Cf. Le Breton, Langue verte et noirs desseins ds Rob. Suppl. 1970.
Prononc. et Orth. : [lɔkdy]. Stollé, loc. cit. : loqu'dus (graph. phonét. [ə] non prononcé). Au plur. des locdus, des loquedus. Étymol. et Hist. 1935 (Simonin, J. Bazin, Voilà taxi! p. 196). Apocope de loc-du-toc, largonji de toqué* et de tocard* (Esn.).