| LOPE, subst. fém. Argot A. − Pédéraste. La plus belle lope ne peut donner que ce qu'elle a : son couvert trois pièces d'un côté, ses miches poilues de l'autre (Le BretonArgot1975). B. − P. ext. [Terme de mépris] Homme sans courage, sans caractère. Ceux de Barbès considéraient Justin comme une lope depuis qu'il s'était affalé aux poulets (Le Breton1960). REM. Lopaille, subst. fém.,,Pédéraste passif. Synon. de lope, lopette`` (Le Breton Argot 1975). Y avait toujours deux ou trois « boucs » qu'essayaient de provoquer la chance.... Y avait des placiers trop âgés qui laissaient tomber la « marmotte »... qu'on voulait plus dans les maisons... Y avait les lopailles trop vertes pour aller déjà au bois (Céline, Mort à crédit,1936, p. 359). Prononc. : [lɔp]. Étymol. et Hist. 1889 « homosexuel » (Esn.); 2. 1899 « homme sans courage » (ibid.). Abrév. de lopaillekem, lopaille au sens 1 (1887 d'apr. Esn.), forme de largonji de copaille « id. » (1883, ibid.), dér. de copain*, avec substitution du suff. -aille* à la finale du mot. DÉR. Lopette, subst. fém.Petite lope. T'avais les types à cran et les lopettes (Vercel, Cap. Conan,1934, p. 171).− [lɔpεt]. − 1reattest. 1889 (Esn.); de lope, suff. -ette (-et*). BBG. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 157; t. 3 1972 [1930], p. 531. |