| LONDRÈS, subst. masc. Cigare de la Havane, à l'origine fabriqué spécialement pour Londres et l'Angleterre. Fumer un londrès. Monsieur Morille ne sera pas assez rapace pour refuser à ses invités une pauvre boîte de londrès (Miomandre, Écrit sur eau,1908, p. 14).Vous fumiez de gros cigares. − Oh! fait-il dédaigneusement, des londrès à vingt-cinq centimes! (Gide, Souv. Cour d'ass.,1913, p. 621).♦ Demi-londrès. Cigare plus petit. Au moment d'en allumer une, il réfléchit qu'une cigarette même supérieure ne tranchait pas assez sur l'ordinaire de la vie, et il choisit un demi-londrès qui lui coûta trois sous (Romains, Hommes bonne vol.,1932, p. 258). Prononc. et Orth. : [lɔ
̃dʀ
εs]. Littré : londres [-dʀ
εs]. Étymol. et Hist. 1849 (arrêté du 14 mai d'apr. Littré); 1856 (Furpille, Paris à vol de canard, p. 57 d'apr. G. Esnault ds Fr. mod. t. 18, p. 141). Mot esp. signifiant proprement « de Londres, londonien », parce que ce cigare de la Havane fut d'abord fabriqué pour les Anglais (v. FEW t. 5, p. 401b). Fréq. abs. littér. : 10. |