| LITEAU1, subst. masc. A. − CHARPENT., MENUIS. Pièce de bois généralement rectangulaire, de faible section, qu'on cloue sur les poutres pour servir de support aux tuiles et qu'on utilise aussi en menuiserie pour divers usages. La glace bien solidement déposée, on la fixe en clouant à chacun de ses angles un liteau qui coupe l'angle de la caisse diagonalement (Nosban, Manuel menuisier,1857, p. 221).Le liteau employé pour la tuile est une tringle de 0,020 X 0,025 (...) de section (Robinot, Vérif., métré et prat. trav. bât., t. 4, 1928, p. 28): C'était une longue pièce au plancher raboteux, mal éclairée par quatre tabatières. Pas de plafond, on touchait de la main l'envers des tuiles brunes, clouées sur les liteaux poudreux.
Van der Meersch, Empreinte dieu,1936, p. 116. B. − Raie de couleurs tissée d'une lisière à l'autre près du bord extérieur d'une toile, d'une serviette. Maman prétend que j'ai laissé une serviette à liteau rouge et un mouchoir (Balzac, Corresp.,1822, p. 201).Les essuie-mains (...) sont, écrus, ou blanchis, ou encore tissés à carreaux rouges ou à liteaux (Lar. mén.1926, p. 754). Prononc. et Orth. : [lito]. Ac. 1762, 1798 et 1935 liteaux, ,,n. m. pl``; Ac. 1835, 1878 liteau. Étymol. et Hist. 1. 1262 listel « bordure, lisière » (Bans aux échev., OO, ass. s. les draps, fo2 ro, Arch. mun. Douai ds Gdf. : Couverture a listel); 1723 liteau « raie de couleur parallèle à la lisière d'une étoffe, ou qui traverse l'étoffe d'une lisière à l'autre » (Savary); 2. 1595 « forte tringle de bois fixée au mur et servant à divers usages » (Comptes de la ville de Lyon ds Hav.). Dér. de liste1*; suff. -el, -eau*. Bbg. Boulan 1934, p. 36. |