| LISIER, subst. masc. AGRIC. Mélange fluide composé d'urine et d'excréments d'animaux que l'on conserve dans des fosses couvertes pour servir d'engrais. Lisier de veau; lisier frais de taurillon; manutention du lisier. Un nouveau dispositif d'injection du lisier dans le sol a été mis au point par l'Université de Newcastle (...). Cependant, l'odeur n'est pas complètement éliminée et certaines nuisances peuvent être engendrées par cet équipement. De plus le lisier tend à stagner et à rester à la surface plutôt qu'à pénétrer dans le sol (Constructions ruralesds B. documentaire (Ministère de l'Agriculture), no13, févr. 1980, p. 47).Prononc. : [lizje]. Étymol. et Hist. 1835 (Maison rustique 19et. 1, p. 97 : En Suisse on prépare... un engrais liquide connu sous le nom de lizier). Mot région. attesté en Lorraine et jusqu'au Sud du domaine fr.-prov., dér. d'un représentant du lat. lōtium « urine » (dér. de lotus « lavé », adj. verbal de lavare « laver », en raison de l'emploi de l'urine pour laver les dents et les vêtements; cf. Ern.-Meillet, s.v. lavo) qu'on ne trouve plus que dans quelques formes fr.-prov. (cf. FEW t. 5, p. 424 a) et vraisemblablement dans le campidanien (dialecte sarde) lúttsu « urine (de vache) », v. Wagner. Cf. FEW t. 5, p. 424 a-b et EWFS2. Bbg. Sain. Sources t. 2 1972 [1925] p. 136. |