| LIMONADIER, -IÈRE, subst. A. − Fabricant et marchand de limonade. (Dict. xixeet xxes.). B. − P. ext. Celui, celle qui tient un débit de boissons, où l'on vend limonade, boissons rafraîchissantes, café, liqueurs, etc. Synon. usuel cafetier.Boutique de limonadier. J'entre au Café-Turc. Là je cause un moment avec la limonadière, si elle est seule (Nerval, Bohême gal.,1855, p. 242).Monsieur, je suis limonadier rue Notre-Dame de Lorette où je tiens un petit café à l'enseigne du Pied qui remue (Courteline, Client sér.,1897, 3, p. 43): Le patron, qui était un limonadier habile dans son commerce (...) accourait en riant, empressé et flatteur : (...) Qu'est-ce qu'on vous sert, hein, M'sieur Gaspard? − Un vermouth-cassis, un!...
Benjamin, Gaspard,1915, p. 146. ♦ Vieilli. Limonadier de la Passion. [Par plaisanterie et en souvenir de la Passion] Marchand de vinaigre; p. ext. marchand de vin qui ne débite que de la piquette et de mauvaises boissons (d'apr. Littré). ♦ Pâtissier-limonadier. Alors j'entrais chez le pâtissier-limonadier, je buvais l'un après l'autre sept à huit verres de porto (Proust, Sodome,1922, p. 838). − En appos. avec valeur d'adj. Garçon limonadier. Celui qui sert les clients dans un débit de boissons. Il souhaitait seulement entrer comme garçon limonadier dans un établissement où il serait traité avec égards (Dumas père, Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 788). Prononc. et Orth. : [limɔnadje], fém. [-jε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1666 (A. Furetière, Le Roman bourgeois, éd. G. Mongrédien, p. 231). Dér. de limonade*; suff. -ier*. Fréq. abs. littér. : 54. Bbg. Quem. DDL t. 6. |