| LIMITATIF, -IVE, adj. Qui limite, qui fixe des limites. Clause, définition, énumération, liste limitative. J'admire la folie de ceux qui, pour mieux connaître Dieu, le considèrent, disent-ils, dans son essence pure et absolue, dégagée de toute détermination limitative (Cousin, Hist. philos. mod., t. 2, 1847, p. 990).L'artiste ne sera plus soumis au scrupule contraignant, limitatif de rester véridique (Huyghe, Dialog. avec visible,1955, p. 255):... il ne faut imposer à l'enfant qu'un petit nombre de règles limitatives, afin que l'autorité ne se ruine pas à force d'être tracassière.
Mounier, Traité caract.,1946, p. 555. − DR. ,,Assignat limitatif, disposition limitative. Assignat, disposition dont l'objet est tellement déterminé que le légataire n'a rien à demander, à prétendre sur le surplus des biens du testateur``(Ac.). Prononc. et Orth. : [limitatif], fém. [-i:v]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1545 « qui limite [en parlant d'une loc. restrictive dans le texte du traité de Crépy] » (Papiers du Cardinal de Granvelle, éd. Ch. Weiss, t. 3, p. 203 : diction limitative du temps [= jusque à ce...]). Dér. de limitatum, supin de limitare, v. limiter; suff. if*; cf. le lat. médiév. limitativus « restrictif » (ca 1300 ds Latham). Fréq. abs. littér. : 16. DÉR. Limitativement, adv.D'une manière limitative. En matière postale, l'État dans quelques cas limitativement déterminés par la loi, peut être déclaré responsable (Pradelle, Serv. P.T.T. Fr.,1903, p. 211).En 1939 (...) les pouvoirs des préfets sont renforcés, les attributions des assemblées fixées limitativement, et étroitement précisées les conditions dans lesquelles doivent être approuvées certaines de leurs délibérations (Belorgey, Gouvern. et admin. Fr.,1967, p. 405).− [limitativmɑ
̃]. − 1reattest. 1819 (Boiste); de limitatif, suff. -ment2*. BBG. − Quem. DDL. t. 4 (s.v. limitativement). |