| LIGNEUL, subst. masc. Fil enduit de poix utilisé par les cordonniers et les bourreliers. Elle vit, à l'angle de la place, le vieux savetier (...) tirant le ligneul d'un geste éternel (France, Lys rouge,1894, p. 211).Il [le cordonnier] prend son morceau de poix. Il poisse les fils tout du long, les collant ensemble, faisant ainsi le fil à coudre du cordonnier qu'on appelle « ligneul »; il amincit les deux bouts, les roulant entre son pouce et son index comme on ferait à quelques fines longes de moustaches (Giono, Triomphe vie,1941, p. 73).Prononc. et Orth. : [liɳ
œl]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. [Fin xies. linoel « fil de lin, ficelle » (Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D.S. Blondheim, t. 1, no648)]; ca 1223 lignuel « ficelle, corde » (G. de Coinci, Miracles N.D., éd. V.F. Koenig, II Mir 20, 419); 2. xiiies. linel, linol, lineul « fil poissé » (J. de Garlande, Dict., éd. A. Sheler, 297). Du lat. pop. *lineolum « ficelle », dimin. du lat. class. linea (ligne*). Bbg. Barb. Misc. 29 1944-52, pp. 426-429. |