| LICOL, LICOU, subst. masc. A. − MÉGISS. (peauss.). Harnais de tête en cuir ou en corde que l'on munit d'une chaîne ou d'une longe pour attacher ou mener les chevaux, les bêtes de somme. Mener un cheval par le licou, attacher un cheval par son licou (Ac.).Une paysanne passa sur la route, tirant par le licol une vieille jument (France, Barbe Bleue, Mir. Gd St Nic., 1909, p. 77).Le cheval est attaché au râtelier par le licol avec une chaîne suffisamment longue pour qu'il puisse atteindre facilement le fond de la mangeoire (Brion, Jurispr. vétér.,1943, p. 254). B. − Au fig. Lien qui entrave la liberté de quelqu'un. Il resta encore quelques mois attaché au licou conjugal (Fabre, Mlle de Malavieille,1865, p. 52): Quand je voyais cette enfant, moi le pâtre
De ce canton,
Je croyais voir la belle Cléopâtre,
Qui, nous dit-on,
Menait César, empereur d'Allemagne,
Par le licou...
Hugo, Rayons et Ombres,1840, p. 1078. ♦ Arracher, briser, rompre son licol, licou. Reprendre sa liberté. Elle n'avait pas encore, à l'époque, rompu son licol et sauté les barrières (Colette, Jumelle,1938, p. 65). ♦ Reprendre le licou. Reprendre le travail, le collier. La semaine prochaine, je serai à Paris et reprendrai le licou (Coppée, Critique en vac.,1892, p. 342). Prononc. et Orth. : [likɔl], [-ku]. En prose, gén. licou, cependant France, loc. cit. : licol; lang. littér. ou poét. surtout devant voyelle : licol (Ac., Littré, Rob.). Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1333 liecol (doc. Hospice Nevers ds Gdf.). Composé de lie, forme verbale de lier* et de col, cou*. Fréq. abs. littér. : 75. |