| LICHE, subst. fém. A. − Gros poisson brun violacé de l'ordre des Sélaciens, vivant dans la Méditerranée et dans l'Atlantique Sud, dont les dents de la mâchoire supérieure sont allongées et étroites. La liche est appelée souvent à tort Liche Vadigo (Pollet1970). B. − Liche (amie). Poisson gris, de l'ordre des Téléostéens, au ventre et aux flancs argentés, possédant des rayons épineux au niveau de la première dorsale, qui vit en Méditerranée et dans le golfe de Gascogne. La Liche amie (...) peut atteindre jusqu'à 1,50 m de long pour un poids de 40 kg (R. Perrier, Faune Fr., t. 10, 1923-35, p. 14). ♦ Liche (glauque). Poisson voisin de la liche amie. Cf. Coupin, Animaux de nos pays, 1909, p. 198. Prononc. : [liʃ]. Étymol. et Hist. 1. 1554 « poisson de l'ordre des Téléostéens » (Rondelet, De piscibus marinis, p. 254); 2. 1780 leiche, liche « poisson de l'ordre des Sélaciens » (Broussonnet ds Mémoires de l'Académie des sciences d'apr. Barbier ds R. Lang. rom. t. 52 (1909), p. 114). Mot d'orig. prov., attesté une 1refois sous la forme lecha en 1410 (cf. FEW t. 16, p. 456b et Lévy (E.) Prov.); encore leca jusqu'à la fin du xixes. et leiche en fr. Lec(h)a est un dér. de l'a. prov. lec « gourmand »; lui-même dér. de lechar « lécher, être gourmand », du frq. *lekkôn (v. lécher); cette variété de poissons étant particulièrement vorace. La forme liche (lico, licho, en prov.; cf. Mistral et FEW, t. 16, p. 459b) relève de l'alternance vocalique que l'on rencontre pour lécher, licher et leurs dér. Cf. FEW t. 16, p. 456b et 459b et Barbier, op. cit., pp. 114-116. |