| LIBRE(-)SERVICE,(LIBRE SERVICE, LIBRE-SERVICE) subst. masc. Technique de vente, système de prestation de service, payant ou non, qui implique que le client ou l'usager se sert lui-même. Le « libre-service » qui répond aux besoins occasionnels des utilisateurs quand leur propre installation informatique se révèle insuffisante (Le Point,18 nov. 1974, p. 95, col. 2):1. Avec le libre-service, (...) on achète dès l'« Entrée » et on paie en une seule fois, à la « Sortie ». (...) les achats impulsifs sont favorisés (...). C'est l'association : Toucher-Acheter. Le libre-service ne fait pas vendre, il provoque l'achat.
R. Uhrich, Super-marchés et usines de distribution, Paris, Plon, 1962, p. 141. − En appos. Autobus, chariot, guichet, laverie, restaurant libre-service. Madame Express a (...) accompagné un motard « civil » dans un garage libre-service. On le laisse bricoler, réparer ou laver lui-même son engin (...). Des garages libre-service pour autos existent déjà aux États-Unis (L'Express,9 mars 1973, p. 203). − P. méton. Magasin, restaurant où l'on applique cette technique; tout service qui est l'application de ce système. Synon. self-service.L'escalade des libres services. Un simple exemple emprunté à une des plus puissantes sociétés de coopération entre commerçants montre l'extension frappante des libres services en France : L'union des Négociants de l'Alimentation (U.N.A.) s'apprêtait à fêter le 1 000elibre-service chez ses adhérents. Le jour venu, ils étaient déjà 1 020 (L'Écho de la Mode,5 févr. 1967, p. 2, col. 1): 2. Notre société ressemble à un libre-service : on choisit, on paie et on s'en va (...). Plus besoin de contrôleurs ni de despotes : chaque citoyen est le maître et l'esclave, le patron et le valet.
Le Monde, Suppl. au no11 140, 23 nov. 1980, p. 1. − ÉLEV. Alimentation en libre-service. Méthode d'alimentation caractérisée par le libre accès du bétail à la nourriture placée dans des nourrisseurs ou dans des silos automatiques (d'apr. Villemin 1975, s.v. self-feeding). Affouragement en libre service (en stabulation libre) les animaux ayant accès à tout instant soit au tas de foin soit au silocouloir contenant l'ensilage (M.-L. Minjoz, Compte-rendu du colloque sur l'élev. bovin en Lorraine, C.E.N.E.C.A., Nancy, 9 juin 1967, p. 5). Prononc. et Orth. : [libʀ
əsε
ʀvis]. Au plur. des libres-services. Étymol. et Hist. 1962 (R. Uhrich, supra ex. 1). Adaptation de l'anglo-amér. self-service, composé de self « soi-même » et de service « service ». Bbg. Le Bidois Délire 1970, p. 251. |