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LAVASSE, subst. fém.
A. − Fam. Aliment liquide (soupe, café p. ex.) dépourvu de toute saveur parce que trop étendu d'eau. Cette soupe ne vaut rien du tout, ce n'est qu'une lavasse, que de la lavasse (Ac.1878-1935).L'habitude d'acheter et de préparer des escargots ne l'aidait nullement à faire la soupe. La sienne fut une « lavasse » déplorable (Benjamin, Gaspard,1915, p. 35):
1. ... ce qui était bon surtout, par ces temps de chien, c'était de prendre, à midi, son café bien chaud. Les ouvrières n'avaient pas à se plaindre; la patronne le faisait très fort et n'y mettait pas quatre grains de chicorée; il ne ressemblait guère au café de Madame Fauconnier, qui était une vraie lavasse. Zola, Assommoir,1877, p. 544.
P. métaph. Ainsi écrémé, le reste du clergé n'est évidemment plus que le lait allongé, que la lavasse des séminaires (Huysmans, En route, t. 1, 1895, p. 72).
Au fig. Chose insipide et médiocre. L'art dramatique est encore inondé par les laissés-pour-compte de Sardou, les vaudevilles chers à Sarcey et les lavasses du malheureux Ohnet (L. Daudet, Entre-deux-guerres,1915, p. 2):
2. Si nous ne sentons pas, chez le journaliste, un littérateur de profession ou en puissance, comme toute cette lavasse verbale nous paraîtra fade, écœurante! Larbaud, Jaune,1927, p. 233.
Lavasse de + subst.Nous sommes imbibés et saturés de toute une lavasse de lieux communs et de formules (Huysmans, En mén.,1881, p. 113).
B. − Vieilli. Averse de pluie subite, abondante et impétueuse. Il vint tout à coup une grande lavasse (Ac.1798-1935).
Prononc. et Orth. : [lavas]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1447 « pluie torrentielle » (Girart de Rossillon, ms. de Beaune, éd. L. de Montille, p. 379 ds Gdf. Compl.); 2. 1829 « aliment liquide trop étendu d'eau » (Boiste); 3. 1866 « mauvais café » (Delvau, p. 223). Dér. de laver*; suff. -asse, -ace*.