| LATINITÉ, subst. fém. A. − Caractère de ce qui est propre ou conforme au latin (v. ce mot II B); latin. Basse latinité (v. bas1I B 1). Élégante, mauvaise latinité. Sa latinité n'est pas pure (Ac.).Ces mots, qu'un érudit proclame des barbarismes, un autre érudit leur donne une patente de bonne latinité (Mérimée, Conjur. Catilina,1844, p. 230).En 1678, Du Cange avait fait paraître son fameux glossaire de la latinité du Moyen Âge (L'Hist. et ses méth.,1961, p. 646). B. − Caractère des personnes, des peuples qui ont certaines caractéristiques des habitants du Latium, des anciens Romains, ou certains traits physiques ou moraux qu'on leur attribue, ou qui ont été influencés par leur civilisation. Le cygne est composite comme la nature même. Il apporte à la latinité la rêverie germanique, le sens de l'universel, l'aspiration panthéiste (Barrès, Sang,1893, p. 258).L'Allemagne hitlérienne et l'Italie mussolinienne (...) exaltent une race ou une culture, le germanisme ou la latinité (Arts et litt.,1935, p. 41). − P. méton. Le monde latin. La Germanie (...) remonte la vallée de la Moselle. Mon grand-père (...) vit la latinité refouler ce flot jusqu'au delà de Coblence (Barrès, Cahiers, t. 3, 1902, p. 33).La solidarité foncière de Byzance et de la latinité en face du péril musulman (Grousset, Croisades,1939, p. 189). Prononc. et Orth. : [latinite]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. xives. [ms.] « manière d'écrire ou de parler latin » (Bersuire, fo1 ds Littré); 2. 1902 « civilisation latine, monde latin » (Barrès, Cahiers, loc. cit.). Empr. au lat.latinitas « langue latine correcte », « droit latin », dér. de latinus, v. latin. Fréq. abs. littér. : 39. |