| LARVAIRE, adj. A. − Qui se rapporte, qui est propre à une larve. État, forme, période larvaire; enveloppe, organisme larvaire. Toute la vie larvaire de l'anophèle se passe à la surface de l'eau (Vincent, Rieuxds Nouv. Traité Méd., fasc. 5, 1 1924, p. 205): Chez les grenouilles, il existe également un stade larvaire, de type pisciforme (têtard), et, là encore, la métamorphose, caractérisée par l'atrophie de la queue et par la pousse des pattes, dépend de l'action des hormones que déversent des glandes particulières.
J. Rostand, La Vie et ses probl.,1939, p. 47. B. − Au fig. Qui n'existe que dans son commencement, qui n'est pas achevé. Tous les cétacés possèdent des dents à l'état larvaire (Coupin, Animaux de nos pays,1909, p. 42).Un gamin verdâtre, debout sur une table, dansait entre les verres en chantant. Son corps larvaire et frénétique hallucinait (Genevoix, Mains vides,1928, p. 72). − En partic. Qui existe de manière sourde, latente, qui ne se manifeste pas complètement. Toute impulsion relève d'une forme, plus ou moins larvaire, du syndrome épileptique (L. Daudet, Homme et poison,1925, p. 67).Guerre à l'état larvaire, guerre « perlée »; mais l'affamement de millions de chômeurs vaut la moisson des mitrailleuses (Gide, Journal,1932, p. 1132).La guerre entre alliés prend forcément un aspect larvaire. C'est tout de même la guerre, moins coûteuse en vies humaines (Mauriac, Journal 4,1950, p. 233). Prononc. et Orth. : [laʀvε:ʀ]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1845 géol. (Besch.) − 1892 (Guérin); 2. 1876, 31 mars zool. forme larvaire (H. de Parville, Journal offic., p. 2303, 1recol. ds Littré Suppl. 1877); 3. 1916 « qui n'est qu'ébauché, qui manque d'épanouissement » hérédismes larvaires (L. Daudet, Hérédo, p. 206). Dér. de larve*; suff. -aire1*. Fréq. abs. littér. : 18. |