| LAPIS1, LAPIS-LAZULI , subst. masc. inv. Pierre fine d'un bleu d'azur employée en bijouterie et en tabletterie. Synon. lazulite.Sur le sol de marbre, de gracieux bouquets étaient dessinés par des onyx, des lapis lazuli et des agates (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Châli, 1884, p. 448):Les lapis sont formés d'un silicate de soude, de chaux et d'alumine avec un sulfure de fer ou de sodium. Ce sont des substances opaques d'un bleu d'azur, sous une forme massive et ordinairement parsemées de veines de pyrite semblables à de l'or.
A. Pérès, Pierres et roches,1896, p. 43. − En appos. avec valeur adj. Bleu lapis ou simplement lapis. Bleu qui a la nuance du lapis-lazuli. Oh! les beaux, oh! les royaux bourdaloues de Sèvres, en bleu lapis, autour d'un médaillon représentant une scène de Watteau, dans un encadrement de feuillage d'or, aux puissants reliefs de l'or de Vincennes (Goncourt, Journal,1892, p. 307).Comme, dans un des tableaux que j'avais vus à Balbec, l'hôpital, aussi beau sous son ciel de lapis que la cathédrale elle-même (Proust, Guermantes 2,1921, p. 421). Prononc. et Orth. : [lapis], [lapislazyli] et [-pila-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Sans trait d'union (voir Maupass., loc. cit.). Étymol. et Hist. I. xiiies. lapis lazuli (Simples médecines, éd. P. Dorveaux, § 450 : .II. drames de lapis lazuli). II. 1580 lapis (Palissy, Discours admirable, p. 350). I empr. au lat. médiév. lapis lazuli (xies. Constantinus Africanus, De gradibus simplicium [source du Circa instans de Matthaeus Platearius, dont le L. des simples médecines est la trad.] ds Du Cange, s.v. lazur) composé de lapis « pierre » (lapidaire*) et de lazuli, génitif du lat. médiév. lazulum « lapis-lazuli », empr. à un ar. pop. *lāzūrd, ar. class. lāzaward, lāzuward « id. », empr. au persan lāžward « id. » (azur*) (v. Lok. no1311; Cor., s.v. azul; FEW t. 19, pp. 107-108). II abrév. de lapis-lazuli. Fréq. abs. littér. : 63. |