| LAPIDIFIER, verbe trans. GÉOL. Donner à des éléments minéraux, la dureté et la consistance de la pierre : ... et c'est en vain qu'on y cherche [dans les craies noduleuses] un seul nodule proprement dit. Règle générale, quand elles sont intactes, elles comportent l'existence de témoins crayeux, non lapidifiés, engagés dans une armature pierreuse extrêmement dure.
Cayeux, Causes anc. et act. géol.,1941, p. 47. − Emploi pronom. Devenir de consistance pierreuse. (Dict. xixeet xxes.). − Au fig. Rendre dur comme l'est la pierre. Tandis que le rubis apaise la colère, que l'émeraude lapidifie l'incorruptible foi (Huysmans, Là-bas, t. 2, 1891, p. 215). Prononc. et Orth. : [lapidifje], (il) lapidifie [lapidifi]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1585 (A. Paré, Opérations de chirurgie, XV, 38, éd. J. F. Malgaigne, t. 2, p. 468b). Dér. du lat. lapis, -idis « pierre »; suff. -ifier*. DÉR. 1. Lapidification, subst. fém.Action de lapidifier, de se lapidifier; résultat de cette action. Borrichius qui croit que toutes les pierres sont formées d'eau solidifiée, s'intéresse particulièrement à la formation de la glace, qui pourrait peut-être lui fournir le secret de la lapidification (Metzger, Genèse sc. cristaux,1918, p. 131).− [lapidifikasjɔ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1762. − 1reattest. 1690 (Fur.); de lapidifier, suff. -ification (cf. -ifier et -tion). 2. Lapidifique, adj.[En parlant d'une substance] Qui est propre à former des pierres. Eau, sacs lapidifique(s). Ce vernis pierreux me parut être une véritable sève lapidifique (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 226).− [lapidifik]. Att. ds Ac. 1762-1878. − 1reattest. 1667 (Rosnel, Mercure indien II, 5, ds DG); de lapidifier, suff. -ique*. |