| LAPALISSADE, subst. fém. Affirmation ou réflexion niaise par laquelle on exprime une évidence ou une banalité. Synon. truisme, vérité de La Palisse.Dire, répondre des lapalissades. Je rappellerai à Maurice Duverger une vérité qui est presque une lapalissade : même quand on s'appelle de Gaulle, on ne change pas les autres. Qui a jamais changé les autres? (Mauriac, Nouv. Bloc-notes,1961, p. 314):Flaubert, un peu poussé de nourriture, un peu saoul, débite (...) toute la série de ses lapalissades féroces et truculentes contre le bôrgeois... et à mesure qu'il parle, c'est un étonnement triste sur le visage de ma voisine, MmeDaudet, qui semble toute contrite, toute peinée, en même temps que toute désillusionnée sur l'homme, devant ce gros et intempérant déboutonnage de sa nature.
Goncourt, Journal,1878, p. 1231. Prononc. et Orth. : [lapalisad]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1861, 13 sept. (Goncourt, Journal, p. 961 : l'Imitation de Jésus-Christ, un gnan-gnan de moinillon, des lapalissades mystiques, un enfantelet de livre qui ne dit rien). Dér. du nom de Jacques de Chabannes, seigneur de La Palice ou La Palisse (1470-1525) sur lequel on fit une chanson pop. remplie de vérités trop évidentes, dites vérités de La Palisse; suff. -ade1*. |