| LANDGRAVE, subst. masc. [À l'époque du Saint Empire romain germanique] A. − Officier qui rendait la justice au nom de l'Empereur. (Dict. xixeet xxes.). B. − Titre porté autrefois par certains princes souverains relevant directement de l'Empereur. La pure Élisabeth, fille du landgrave (...) offrant sa vie pour le rachat du pécheur, (...) sauvera Henri (Dumesnil, Hist. théâtre lyr.,1953, p. 140): On paraît sûr que les ducs des Deux-Ponts, margrave de Baden, landgrave de Hesse, appuieront de toutes leurs forces le plan, puisqu'ils sont décidés à soutenir leurs droits en Alsace.
Marat, Pamphlets, C'en est fait de nous, 1790, p. 202. − Subst. fém. Épouse d'un landgrave. Synon. landgravine (Lar. 19e-Lar. Lang. fr.).On est à l'aise chez la landgrave de Gotha! (Gautier, Albertus,1833, p. 137). Prononc. et Orth. : [lɑ
̃dgʀa:v] et [-ɑ:v]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. a) Ca 1195 andegrave « titre donné à certains princes d'Allemagne » (Ambroise, Guerre sainte, 2927 ds T.-L.); b) ca 1245 landegrave (P. Mousket, Chroniques, 20357, ibid.). Empr. au m. h. all.landgrave (all. Landgraf, proprement « comte du pays », de Land « pays » et de Graf « comte »). Fréq. abs. littér. : 78. |