| LAMPAS1, subst. masc. A. − PATHOL. ANIMALE. [Chez les Équidés] Tumeur inflammatoire de la muqueuse du palais, derrière les incisives supérieures. Synon. fève.Ce cheval ne mangera que quand vous lui aurez ôté le lampas (Ac.1835, 1878). B. − Vx, pop. Palais, gosier. (Dict. xixeet xxes.). − Expr. Humecter, s'humecter, s'arroser le lampas. Boire, généralement du vin. À bout de salive, les musiciens (...) dans les cafés (...) s'y humectaient le lampas (C. Lemonnier ds Bruant1901, pp. 243-244). Prononc. et Orth. : [lɑ
̃pɑ] et [-a:s]. [-ɑ] et [-ɑ:s] ds Pt Rob., mais [-ɑ] ds Littré et Lar. lang. fr. Att. ds Ac. 1694, 1762 et dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1erquart xiiies. « tumeur inflammatoire du palais en arrière des pinces (des chevaux) » (Reclus de Molliens, Miserere, 45, 7 ds T.-L.); 2. 1665 humecter le lampas « boire » (La Fontaine, Conte d'un paysan qui avoit offensé son seigneur, 44 ds
Œuvres, éd. H. Régnier, t. 4, p. 136). Dér., à l'aide du suff. -as*, de lampe « fanon de bœuf », var. nasalisée de lape, de même sens, ces formes n'étant attestées que dans les dial., v. FEW t. 16, p. 432 b. Lape vient de l'a. b. frq. labba « bout d'étoffe, lambeau » (v. lambeau). Le sens 2 a prob. subi l'infl. du verbe lamper*. Bbg. Gamillscheg (E.). Etymologische Miszellen. Rom. Jahrb. 1950, t. 3, p. 289. |