| LAGON, subst. masc. A. − Petit lac ou étang situé près des côtes et communiquant avec la mer. Le fond de la baie est bas et l'on voit des terres plus hautes en second plan; tout annonce que l'espace intermédiaire est marécageux, et même qu'il contient des lagons ou étangs salés, communiquant avec la mer (Freycinet, Voy. terres austr.,1815, p. 153). B. − Étendue d'eau au centre d'un atoll. Le lagon de Bikini. Un large lagon occupe l'intérieur de cette île, et dans les brisants de son extrémité ouest, il semble exister de larges passes praticables (Dumont d'Urville, Voy. Pôle Sud, t. 4, 1842, p. 54): ... Il est courant de trouver dans le tube digestif d'un poisson pesant environ 1-2 kg, quelques centaines de grammes de fragments de coraux; bien entendu, seuls les polypes sont digérés, les débris calcaires rejetés étant alors dans certains lagons coralliens un élément important de la sédimentation.
J.-M. Pérès, Vie océan,1966, p. 107. Prononc. : [lagɔ
̃]. Étymol. et Hist. 1. 1721 « sorte de lac » qualifié de terme de relation (Trév.); 1781 « lac d'eau salée » ici, à propos de petites îles des Antilles (Lefebvre Deshayes ds Buffon, Hist. nat. des oiseaux, t. 8, p. 486); 1829 « petit lac d'eau de mer entouré de terre, de sable, sur les côtes » (Boiste); 2. 1867 « espace de mer enfermé par des récifs » (Littré). Empr. à l'ital.lagone « grand lac » (dep. début xives., Cenne de La Chitarra ds Batt.), dér. augmentatif de lago (lac*; cf. B. E. Vidos ds Arch. rom. t. 14, p. 134); l'esp. lagón, proposé par FEW t. 5, pp. 126b-127a, ne semble pas attesté. |