| LABBE, subst. masc. Palmipède des mers arctiques, voisin des mouettes et des goélands, qui se nourrit des proies arrachées à ces oiseaux de mer ainsi qu'aux sternes, fous et cormorans. Je me rabattis sur l'île Plate (...) presque couverte de goëlands et de labbes qui voltigeaient tout autour de nous en faisant un tintamarre affreux (Dumont d'Urville, Voy. Pôle Sud, t. 1, 1841, p. 161).Pencroff reconnut plusieurs labbes, sortes de goëlands auxquels on donne quelquefois le nom de stercoraires, et aussi de petites mouettes voraces (Verne, Île myst.,1874, p. 27).Prononc. : [lab]. Étymol. et Hist. 1767 (Salerne, Hist. nat. des oiseaux, p. 383 : Le Chasse-Merde ou Stercocaire, Strundt-jager... D'abord j'avois cru que M. Linnaeus ne parloit point de cet Oiseau, ... mais j'ai trouvé qu'il le nommoit Sterna rectricibus maximis nigris. Les Suédois l'appellent Swartlasse, et ceux d'Angermanie Labben); av. 1788 labbe (Buffon, Hist. nat., Oiseaux, éd. Lanessan, t. 8, 441). Empr. au suéd.labbe de même sens (cf. citation supra), plur. labbar, [de labba « marcher lourdement et sans agilité »], nom donné en 1733 par Broman à cette famille d'oiseaux de mer dont le caractéristique est de se mouvoir lentement sur terre, de mal nager, et de ne pas savoir du tout plonger (E. Hellquist, Svensk Etymologisk Ordbok, s.v. labb2). |