| CAGNEUX2, EUSE, KHÂGNEUX, EUSE, subst. Arg. scol. Élève d'une classe de cagne (cf. cagne2) : 1. Vous parlez comme Pascase. C'est un khâgneux, un pauvre type qui nous catéchise tous.
Daniel-Rops, Mort, où est ta victoire?1934, p. 407. − Emploi adj., rare : 2. − Cochons!... cria Bruhl. Augustin fit un haut-le-corps. Mais l'exclamation, où rien n'indiquait le pluriel, s'adressait aux « taupins », dont une équipe, pour flétrir les fréquentations « cagneuses » de Largilier, venait de lancer contre eux un ballon de foot-ball qui atteignit Zeller.
Malègue, Augustin,t. 1, 1933, p. 172. Prononc. et Orth. : [kaɳø], fém. [-ø:z]. Orth. plais., faussement sav. ds l'ex. 1. Étymol. et Hist. [1880 d'apr. le témoignage de J. Ronjat qui allait poursuivre ses études à Paris (FEW t. 2, p. 186a et note 12, p. 188a); 1888 (Esn.)]; 1906 (J. Rivière, Alain-Fournier, Correspondance, p. 258). Peut-être emploi de cagneux1* pour désigner les élèves de la classe de préparation au concours de l'École normale supérieure, qui, à la différence des élèves des classes préparatoires aux écoles militaires, n'étaient pas tenus d'avoir une bonne constitution physique (d'apr. Esn.). Fréq. abs. littér. : 3. Bbg. Esn. 1965 [Cr. Arveiller (R.). R. Ling. rom. 1965, t. 29, p. 376]. |