| CAGNE2, KHÂGNE, subst. fém. Arg. scol. Classe supérieure de lycée qui prépare au concours d'entrée à l'École normale supérieure, section Lettres. Il s'appelait Michel Riesmann et finissait sa deuxième année de khâgne (S. de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée,1958, p. 242).− Hypo-cagne, hypo-khâgne. Classe précédant la cagne. Il avait connu en hypo-khâgne Sartre et Nizan et il me parla beaucoup d'eux (S. de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée,1958p. 312). Prononc. : [kaɳ]. Étymol. et Hist. [1888 d'apr. Esn.]; 1905 (J. Rivière, Alain-Fournier, Correspondance, p. 48). Prob. dér. régr. de cagneux2(Esn.). Une orig. par antiphrase à partir de cagne1qui désigne en arg. une personne paresseuse comme une chienne (A. Delvau, Dict. de la lang. verte, 1866) puis la paresse elle-même, notamment dans l'expr. avoir la cagne (L. Rigaud, Dict. de l'arg. mod., 1881) est moins probable. Fréq. abs. littér. : 22. |