| KÂFIR,(KAFIR, KÂFIR) subst. masc. [Dans la tradition coranique] Infidèle par rapport à l'Islam. Le faux Messie, séducteur des hommes et incarnation de Satan (...) sera borgne, mais on ne sait point de quel œil, et il sera marqué au front d'un K, première lettre de kâfir « Incroyant » (M. Gaudefroy-Demonbynes, Mahomet, Paris, Albin Michel, 1969, p. 410).Prononc. et Orth. : [kafi:ʀ]. Graph. -ā- (Lexis 1975), -â- (supra), -a- (Lar. lang. fr.). Étymol. et Hist. 1683 Kafer (P. Bayle, Critique gén. de l'hist. du Calvinisme, p. 627 : [Les Chrétiens du Levant] s'appellent eux mesmes [...] Ghi-aour, Kafer, Tersa [...] Infidelles, et Idolatres); 1725 Kiafir (A. Petis de La Croix, Canon de Sultan Suleïman II, 13, n. 1 cité par R. Arveiller ds Mél. J. Pohl, Bruxelles, 1980, p. 31); 1799-1800 kafir (J. Castera, trad. de l'angl. de Mungo Park, Voyage dans l'intérieur de l'Afrique, I, 22-23 cité par R. Arveiller ds Z. rom. Philol. t. 95, pp. 338-339). Empr. à l'ar.kāfir « incroyant, infidèle » (également passé en turc et en persan), part. actif de kafara « être infidèle, incroyant; renier sa foi » (FEW t. 19, pp. 76-77; R. Arveiller ds Z. rom. Philol. t. 95, pp. 338-340). |