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JUVÉNAT, subst. masc.
RELIG. CATHOL.
A. − Dans certains ordres ou congrégations, période d'études et de formation qui suit le noviciat et prépare éventuellement au professorat; situation des religieux pendant cette période. Faire son juvénat. Venaient après le noviciat deux ans d'études littéraires − le juvénat, que je n'ai pas fait, ayant déjà une licence (F. Varillon, Beauté du monde et souffrance des hommes, Paris, Le Centurion,1980, p. 40).
− P. méton. (Partie d')établissement où s'effectuent ces études; ensemble des religieux dans cette situation. Point de musique ou de théâtre au noviciat, mais cela existait ensuite au juvénat, qui invitait quelquefois les novices, puisque nous étions dans la même maison (F. Varillon, Beauté du monde et souffrance des hommes, Paris, Le Centurion,1980, p. 40:
... elle [M.-S. Barat, fondatrice de la Société du Sacré-Cœur de Jésus] demandait qu'on poussât les études des religieuses aussi loin que le permettraient les possibilités de chacune, sans négliger les langues vivantes, ni les arts d'agrément. Elle annonçait son intention d'ouvrir bientôt un « juvénat » où les futures maîtresses recevraient une formation intellectuelle et pédagogique, méthodiquement organisée. J. de Charry, Sainte Madeleine-Sophie Barat, Paris, Casterman, 1965, p. 134.
B. − Établissement d'enseignement secondaire catholique, dirigé par des religieux, qui assure la formation de jeunes se destinant à la vie religieuse. Synon. juniorat.Bon nombre d'établissements secondaires constituent en fait des petits séminaires où les jeunes gens qui se destinent à la prêtrise reçoivent l'enseignement classique; quelques-unes de ces maisons sont des juvénats ou des scolastiquats; elles reçoivent les futurs religieux (Encyclop. éduc.,1960, p. 86).
REM.
Juvéniste, subst.[Correspond à juvénat A] Religieux qui effectue son juvénat (cf. H. Cuypers, Vocabulaire Teilhard, Paris, Éd. universitaires, 1963, p. 47).À la fin du noviciat, nous avons été invités deux ou trois fois à une messe chantée chez les juvénistes (F. Varillon, Beauté du monde et souffrance des hommes, Paris, Le Centurion,1980p. 41).
Prononc. : [ʒyvena]. Étymol. et Hist. 1. 1902 « établissement religieux pour l'éducation de la jeunesse » (Huysmans, Préface de Don Bosco ds En Marge, recueil éd. par L. Descaves, 1927, p. 185); 2. id. « stage en usage chez certains religieux pour se préparer au professorat » (Nouv. Lar. ill.); 3. 1960 « établissement où se font ces études » (Encyclop. éduc., p. 86). Dér. du lat. juvenis, v. jeune; suff. -at*, sur le modèle de noviciat*, scolastiquat*...; juvénat est attesté en m. fr. au sens de « assemblée de jeunes gens » (av. 1573 L'Hospital ds Hug.).