| JURISTE, subst. masc. Celui qui, spécialisé dans la science du droit, en fait profession, par la pratique ou par des écrits. Après tant d'invasions barbares, l'indestructible droit romain reparaît à Bologne et par toute l'Italie (...). À côté des juristes, reviennent les mathématiciens (Michelet, Introd. Hist. univ.,1831, p. 435).Il possédait si bien les chartes, droits et coutumes de chaque seigneurie qu'on le considérait comme le meilleur juriste du royaume (Grousset, Croisades,1939, p. 175).V. juridique, ex. 2 :Il faut déplorer aussi qu'aucun juriste, dans notre pays, n'ait encore essayé, seul ou avec l'aide de collaborateurs, de présenter d'ensemble, dans un grand ouvrage unique, toutes les institutions juridiques de la France, relevant tant du droit public que du droit privé.
Civilis. écr.,1939, p. 28-8. Prononc. et Orth. : [ʒyʀist]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1370-72 (Oresme, Ethiques, V, 15, éd. A. D. Menut, p. 304, note 5 : les juristes; Id., op. cit. X, 20, p. 539, note 21 : bons juristres). Empr. au lat. médiév.jurista (xiiies., cf. Nierm. et Du Cange) formé sur jus, juris. Fréq. abs. littér. : 93. |