| JUCHOIR, subst. masc. ,,Dépendance d'une ferme où loge la volaille`` (Fén. 1970). Il se croyait dans un juchoir à poules (Balzac, E. Grandet,1834, p. 72).♦ P. méton. Bâton ou perche destiné(e) à faire jucher la volaille (d'apr. Fén. 1970). Synon. perchoir : Elle mena là Manette et Anatole (...) et leur fit voir les poulaillers (...) les juchoirs mobiles, les pondoirs en osier attachés au mur par une tringle de bois...
Goncourt, Man. Salomon,1867, p. 270. − P. anal. Habitation exiguë et haut perchée. Synon. fam. perchoir.Il avait préféré, qui n'eût compris pourquoi! s'assassiner en ce juchoir secret, d'où si souvent, à l'insu de tous, elle dirigeait les batailles à son gré (Cladel, Ompdrailles,1879, p. 373). REM. Juc, subst. masc.Bâton qui sert de perchoir aux oiseaux ou à la volaille. Ainsi se trouve planté au-dessus de toutes les vicissitudes humaines cet étendard immuable, à quoi s'oppose la fausse sagesse humaine, ridiculement guindée comme sur un tabouret de bar ou sur un juc à perroquet (Claudel, Poète regarde Croix,1938, p. 163).Arg. À juc. ,,Au repos`` (Esn. 1966). Au juc. ,,Au gibet`` (Esn. 1966). Prononc. et Orth. : [ʒyʃwa:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1538 « perche ou bâton disposé pour faire jucher les oiseaux de basse-cour » (Est., 650b ds Rom. Forsch. t. 32, p. 96). Dér. de jucher*; suff. -oir*. |