| JOUXTE, prép. Vx, littér. Proche de, près de. Au beau milieu d'une petite place, jouxte la fontaine, des chariots de foin attelés de vaches attendaient (Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 34).L'évêque Thierry d'Hirson, de son vivant, possédait à Paris (...) un hôtel jouxte celui de la Comtesse d'Artois (Druon, Lis et lion,1960, p. 145).♦ Rare. Jouxte à. Quand il eut bien remarqué les arbres et les buissons autour de lui, il se trouva dans le bon chemin et revint jouxte à la rivière (Sand, Pte Fad.,1849, p. 111). − DR. Conformément à. Jouxte la copie originale (Ac.). Prononc. et Orth. : [ʒukst]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 « tout près de » juste mer (Roland, éd. J. Bédier, 2626); xives. [date du ms.] jouxte (Ménestrel de Reims, éd. N. de Wailly, 16 var. 4); 1376 lang. jur. jouxte (Arch. de l'Eure, Terrier de la Poterie Mathieu E 568, fol. 48 ro:... ledit Robert tient une pieche de boys jouxte le bois Mahieu) : Fur. 1690 note « ne se dit que des héritages et en termes de pratique »; 2. ca 1314 jouste « selon » (H. de Mondeville, Chir., 11 ds T.-L.); 1348 jouxte (Cart. de Ph. d'Alençon, p. 204, Arch. Seine-inf. ds Gdf.); 1690 jouxte la copie imprimée en tel lieu (Fur.), seul emploi demeuré en usage dans la langue des imprimeurs et de la procédure. Du lat. juxta, prép. et adv. « côte à côte, à proximité, tout près » à l'époque class.; « conformément à, suivant, selon » à basse époque dans la langue jur.; la forme jouxte, par réfection étymologique. |