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JOCKEY, subst. masc.
A. − Vieilli. Jeune domestique ou domestique de petite taille qui, notamment, conduisait une voiture, seul ou en postillon et accompagnait son maître à cheval. Jockey de bonne maison; voiture conduite par deux jockeys. Parmi les domestiques de cette maison opulente se trouvait un jockey âgé de dix ou onze ans tout au plus, d'une figure plus distinguée que jolie (Jouy, Hermite, t. 3, 1813, p. 168).Je me mets en route (...) dans une légère voiture qu'emportent quatre beaux chevaux menés au grand trot par deux élégants jockeys (Chateaubr., Mém., t. 1, 1848, p. 248).Cette dame avait pour protecteur en cette occurrence un petit jockey de douze ans (Sand, Hist. vie, t. 2, 1855, p. 180).
B. − Personne dont le métier est de monter les chevaux de course. Casaque, casquette de jockey; jockey svelte; évolution des jockeys; monde des entraîneurs et des jockeys; pesage des jockeys; devenir, se faire jockey. Les jockeys, la selle sous le bras, en toque et en veste de satin, après avoir été pesés, selon l'usage, achevaient de seller leurs chevaux et de visiter chaque partie du harnais (Jouy, Hermite, t. 4, 1813, p. 208).J'avais remarqué dans une course de chevaux qu'un admirable jockey s'était laissé battre parce qu'il portait une surcharge de cinq kilogrammes (About, Roi mont.,1857, p. 204).
Emploi adj. Régime jockey. Régime alimentaire frugal permettant aux jockeys de conserver leur légèreté; p. anal. et fam. ordinaire insuffisant, jeûne forcé. Il est question de ne plus toucher que les rations de l'intérieur. Ce serait le régime jockey (Esnault, Notes compl. « Poilu », [1919] 1956).Cinq ans de régime « jockey », comme disait le langage des Stalags, nous avaient fait passer le goût des mets savoureux (Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 51).V. aligner ex. 4 et driver B.
C. − Arg. Joueur décavé qui sert de figurant dans les salles de jeux. (Ds Le Breton Argot 1975 et Simonin, J. Bazin, Voilà taxi! 1935, p. 217). [P., ayant gagné au baccara vingt louis, donna] deux thunes au jockey qui avait si bénévolement cédé la place en or (Id., ibid.p. 179).
Prononc. et Orth. : [ʒ ɔkε]. Au plur. des jockeys. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1776 cf. supra A Jacqy [(J.J. Rutlidge, La Quinzaine anglaise à Paris, ou l'Art de s'y ruiner, 193-194 ds Höfler Anglic.)]; 1785 Jocquey (Journal de Paris 15/7, 813a, ibid.); 2. 1776 les Jockeis « jeunes palefreniers, employés notamment comme cavaliers dans les courses » (Laus de Boissy, 24 août 1776 ds Bonn., p. 78); 1776 jaquets (Mercy-Argenteau, Lettre à Marie-Thérèse d'Autriche, 15 nov., ibid.). Empr. à l'angl.jockey, dimin. du nom propre Jock, forme du Nord de l'Angleterre et d'Écosse de Jack (v. jack étymol.). Utilisé comme dénomination de personnes du bas peuple ou de valets, d'où plus spéc. les personnes s'occupant des chevaux, l'angl. jockey est attesté dep. 1670 comme terme désignant en partic. les cavaliers montant les chevaux de course (cf. NED). Le rapprochement avec le fr. Jacques lors de l'empr. explique certaines formes comme jaquet. Fréq. abs. littér. : 199. Bbg. Becker (K.). Sportanglizismen im modernen Französisch. Meisenheim, 1970, p. 39, 43, 168, 333, 341. - Quem. DDL t. 12.