| JASPER, verbe trans. Bigarrer de diverses couleurs un objet, une matière, de manière à imiter, à donner l'aspect du jaspe. A. − Qqc. jaspe qqc.Quelques gouttes de sang qui jaspaient l'oreiller (Ponson du Terr., Rocambole, t. 2, 1859, p. 143).Impossible de définir la demi-douzaine de nuances qui jaspaient ses yeux d'agate (H. Bazin, Lève-toi,1952, p. 80). − Emploi pronom. passif. Ces coteaux, maintenant verts, se jaspent de taches Blanches et rousses qui marchent. Ce sont les vaches Ou, plus près, le petit bétail (Cros, Coffret santal,1873, p. 36). B. − RELIURE. Qqn jaspe qqc.Jasper la tranche d'un livre (Ac.1935). Prononc. et Orth. : [ʒaspe]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1564 jasper (Thierry); 2. a) 1671 reliure jasper du papier (Pomey); b) 1877 trempe jaspée (Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet., t. 2, p. 313 ds Littré Suppl.). Dér. de jaspe*; dés. -er. DÉR. Jaspure, subst. fém.Action de jasper; résultat de cette action. Des jaspures semblent imités de Bernard Palissy (G. Fontaine, Céram. fr.,1965, p. 22).Reliure. Les tranches (ou seulement la tête dans les volumes ébarbés) sont protégées de la détérioration (air, doigts) par la jaspure (Civilis. écr.,1939, p. 12-02).− [ʒaspy:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1762. − 1resattest. a) 1557 jasprure « décoration imitant l'aspect du jaspe » (Laborde, Comptes des bâtiments du Roi, t. 1, p. 310), 1606 jaspure (Crespin s.v. jaspeadúra), b) 1680 jaspure reliure (Rich.); de jasper, suff. -ure*. |