| JAR, JARS2, subst. masc. Pop., vieilli. Langue secrète, argot. Une voix qui a je ne sais quoi de caverneux, de gouailleur, d'usé, de discordant, une voix faite pour le jar des tireurs de cartes (Goncourt, Journal,1855, p. 159).− Loc. Dévider, jaspiner, rouler le jar(s). Parler argot. (Ds Larch. 1880, Delvau 1833, Esn. 1966, Riv.-Car. 1969). Entraver le jars. Comprendre l'argot (d'apr. Nouv. Lar. ill.). Prononc. et Orth. : [ʒa:ʀ]. Homon. jard, jarre. Étymol. et Hist. 1. Fin du xves. (éd. 1526) « bavardage, caquet » (O. de Saint-Gelais, Séjour d'honneur, fo16 rods Gdf., s.v. jars); 2. 1615 « langage mystérieux, argot » (Vraye pronostication de MeGonnin ds Variétés hist. et littér., t. 5, p. 217). Issu, par apocope, de jargon*; le mot a été rapproché par étymol. pop. de jars1* dès le xviies. (1640, Oudin Curiositez : il entend le Jars, il a mené les oyes). Bbg. Sain. Arg. 1972 [1907], p. 31. |