| * Dans l'article "JARS1,, subst. masc." JARS1, subst. masc. Mâle de l'oie. Du fourré déboucha un magnifique jars, le col tendu, la tête haute, et se dandinant (...) sur ses larges pattes palmées (Gautier, Fracasse,1863, p. 158).On donne trois oies à un jars. On les accouple du mois de novembre au mois de mai (Pesquidoux, Chez nous,1921, p. 44):... le jars (...) s'avança, suivi de la bande. Les ailes soulevées, le cou tendu, il sifflait, dans une menace continue et stridente, tandis que les oies, déployées en ligne de bataille, allongeaient des cous pareils, leurs grands becs jaunes ouverts, prêts à mordre.
Zola, Terre,1887, p. 337. − P. anal. [En parlant de l'homme] ♦ Région. (Normandie). [En parlant du comportement sexuel] Synon. de mâle.C'est la feue maîtresse qui m'avait enseigné à le faire venir (...). Et qu'il se faisait point faute d'accourir, le vieux jars! (Martin du G., Testam. P. Leleu,1920, p. 1145). ♦ Région. (Canada), vx. ,,Imbécile, niais`` (Canada 1930). Faire son jars. ,,Faire l'homme d'importance, faire de l'esbrouffe`` (Canada 1930 et Bél. 1957-74). Un des Mercure, enrôlé en ville, était venu une ou deux fois exhiber son uniforme dans le rang et faire le jars devant les filles du canton (Ringuet, Trente arpents,1938, p. 193 ds D. Rogers, Dict. de la lang. québécoise rurale, Montréal, V.L.B., 1977). REM. Jargauder, verbe intrans.[En parlant du jars] Couvrir sa femelle. (Dict. xixeet xxes.). Quoi que t'as à guingner, comme un jars qui jargaude? (Claudel, Violaine,1892, III, p. 526). Prononc. et Orth. : [ʒa:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Homon. jar, jard, jarre. Étymol. et Hist. 1174-77 « mâle de l'oie » (Renart, éd. M. Roques, III a, 4071). Prob. issu de l'a. b. frq. *gard « épine, aiguillon, baguette » (v. jarre2), p. compar. de la verge du jars avec un aiguillon ou une baguette (FEW t. 16, pp. 17b-18a). Cf. aussi l'évolution sém. de verge*. Fréq. abs. littér. : 32. Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p. 51. - Sain. Arg. 1972 [1907], p. 31; Sources t. 2 1972 [1925], p. 42; [1930], p. 50. |