| JARDE, subst. fém.,JARDON, subst. masc. MÉD. VÉTÉR. A. − Tumeur due à une rupture partielle du ligament calcanéo-métatarsien, qui se développe sur la région postéro-externe de la base du jarret du cheval (d'apr. Cass.-Moir. 1979). Parmi les tares osseuses notons : l'éparvin, en dedans et à la base du jarret, déformant le profil interne, en arrière, le jardon. Un peu en avant de celui-ci et en dehors, la jarde et enfin sur le côté externe, la courbe. Toutes ces tares sont le résultat d'une ostéite déformante du jarret ou d'une arthrite sèche (Garcin, Guide vétér.,1944, p. 181). B. − ,,Exostose du jarret du cheval, siégeant à la tête du métatarsien rudimentaire externe`` (St-Riquier-Delp. 1975). V. supra ex. de Garcin. Rem. Jarde et jardon sont donnés comme synon. par la plupart des dict. généraux. Pour St-Riquier-Delp. 1975, la forme jardon est utilisée à tort. Selon Lar. 20e-Lar. Lang. fr. ainsi que Cass.-Moir. 1979, la forme jardon correspond au sens B. Prononc. et Orth. : [ʒaʀd], [-ɔ
̃]. Ac. 1762-1835 jardon, dep. 1878 jarde, jardon. Étymol. et Hist. I. 1. 1516 zardre (Frère Nicole, Trad. des Prouffitz champ. de P. de Crescens, fo95 vods Gdf.), attest. isolée; 2. 1678 jarde (Guillet, 1repart.). II. 1642 jardon (Grande mareschalerie du Sr de l'Espiney, 115 d'apr. FEW t. 19, p. 55a). Empr. à l'ital.giarda, terme d'art vétér. attesté dep. le xiiies. (G. Rosso ds Batt.), lui-même empr. à l'ar. ǧarad : le mot a d'abord été introduit en Sicile par les vétérinaires arabes (v. FEW, loc. cit.). II empr. à l'ital. giardone (av. 1566, Ruscelli ds Batt.), dér. de giarda. |