| JALONNEMENT, subst. masc. A. − Action de placer des jalons ou des repères; résultat de cette action. Synon. marquage, piquetage, signalisation.Jalonnement d'un terrain, d'un itinéraire, d'un tracé routier. Il est bien capable de ne pas venir... Il est dans les travaux, dans un coup de feu de jalonnements (Goncourt, R. Mauperin,1864, p. 259).Dans de petites villes endormies, quelques constructions de-ci de-là indiquent au moins le jalonnement de la rue du Moyen Âge (Lavedan, Urban.,1926, p. 91): Des plans en échiquier comme ceux d'Hippodamos de Milet sont d'une simplicité qui n'exige, pour être comprise, aucun document illustré, quelques bornes sur le terrain pour indiquer les alignements suffisent. Les cités américaines élevées aujourd'hui sur le même principe se contentent de ce jalonnement.
Lavedan, Urban.,1926p. 118. − P. métaph. Il nous est impossible de reconstruire abstraitement l'action vécue en nous bornant à juxtaposer sur une même ligne les points, les présents dont nous pourrions éventuellement multiplier à l'infini les jalonnements dans notre esprit (J. Vuillemin, Essai signif. mort,1949, p. 171). B. − TECHN. MILIT. Action de placer des jalons ou des jalonneurs pour déterminer une direction, un alignement (ds Littré; dict. xxes.) ou des positions amies ou ennemies (ds Lexis 1975). Jalonnement d'une ligne de tir; panneaux de jalonnement. (Dict. xixe et xxes.). Prononc. et Orth. : [ʒalɔnmɑ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1840 (Ac. Compl. 1842). Dér. de jalonner*; suff. -ment1*. |