| JACASSEMENT, subst. masc. A. − Cri de la pie (et p. ext. d'autres oiseaux). Seules, des pies sautillaient sur la route (...) s'envolant à notre approche pour se poser en haut d'un arbre, d'où elles nous poursuivaient de leurs jacassements (Malot, Sans fam.,1878, p. 232).De grandes cages d'oiseaux au jacassement étourdissant (Camus, Exil et roy.,1957, p. 1678). B. − P. anal., fam. Bavardage bruyant; propos incessant sur des sujets futiles. Le jacassement des petites négresses (Baudel., Poèmes prose,1867, p. 114).À son habitude, la sourde commença de parler à perdre haleine (...). Ces jacassements dispensaient les époux d'échanger aucune parole (Mauriac, Th. Desqueyroux,1927, p. 347): Il était plein de questions, d'interjections, auxquelles sa mère mettait un soin parfait ce jour-là à répondre. Si bien qu'Yves oublia sa méfiance et se comporta comme en pays conquis : il s'enivra de son jacassement.
Drieu la Roch., Rêv. bourg.,1939, p. 111. REM. Jacassage, subst. masc.Chez Malraux, synon. de jacassement B : Chacun parlait, faiblement d'abord, puis jusqu'au jacassage furieux (Voie roy., 1930, p. 205). Prononc. : [ʒakasmɑ
̃]. Étymol. et Hist. [1845 (s. réf. ds Pt Rob.)] 1. 1867 « bavardage » (Baudel., Poèm. prose, p. 445); 2. 1878 « cri de la pie » (Malot, loc. cit.). Dér. de jacasser*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér. : 22. |