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ISTHME, subst. masc.
A. − GÉOGR. Langue de terre qui joint une presqu'île au continent, ou qui sépare deux mers. L'isthme de Panama; le percement de l'isthme de Suez. César (...) voulait percer l'isthme de Corinthe et joindre les deux mers (Michelet, Hist. romaine, t. 2, 1831, p. 279).L'idée parfaite d'un isthme étranglé entre deux mers (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 26).
P. métaph. Les hautes pressions de Sibérie rejoignent les hautes pressions du Canada par un isthme barométrique qui va de la Sibérie orientale à l'Ouest de l'archipel polaire américain (Rouch, Régions polaires,1927, p. 42).
En isthme. La route en isthme qui va du Croisic à Guérande à travers les salines (Richepin, La Glu,1881, p. 1).
P. métaph. Entre ces deux idolâtries il n'y a qu'un isthme étroit qui est bien le lieu de la pensée religieuse (G. Marcel, Journal,1918, p. 159).La France est un isthme, une voie de grande communication entre le Nord et le Midi (Bainville, Hist. Fr., t. 1, 1924, p. 12).
B. − ANAT. Partie rétrécie d'une région du corps, d'un organe. Isthme de l'utérus, de Vieussens.
Isthme du gosier. Partie qui fait communiquer la cavité buccale avec la trachée. Les deux amygdales (...) se touchent, obstruant ainsi l'isthme du gosier (Aviragnet, Weill-Hallé, Marieds Nouv. Traité Méd., fasc. 2, 1928, p. 680).
Isthme de l'encéphale. Partie qui fait communiquer le cervelet avec le cerveau. Il donne les règles de la distribution vasculaire des artères de l'isthme encéphalique (Ce que la Fr. a apporté à la méd.,1946, p. 271).
Prononc. et Orth. : [ism̥]. Nod. 1844 : [istm̥]. Martinet-Walter 1973 : [-s-]/[-z-] (16/1). Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. Ca 1240 anat. (La Chirurgie de Roger de Salerne, éd. D. J. A. Ross, fol. 270 vod'apr. W. Rothwell ds Z. fr. Spr. Lit. t. 86, p. 245 : un liu en la gorge qui est apelé ismon); 1552 isthme (Rabelais, Quart Livre, XXX, éd. R. Marichal, p. 142, 21). B. a) 1527 géogr. (Seyssel, Trad. de Thucydide, II, 2 [47 ro] ds Hug. : au destroit de Peloponese qui sappelle Isthmus); 1538 (ds Négociations de France au Levant, éd. E. Charrière, t. 1, p. 372 : istme de Corinthe); b) 1556 (C. Fontaine, Les XXI Epistres d'Ovide, Ep. 4, p. 76 : On nomme isthmos un col de terre ferme Que double mer étroitement enferme); 1611 isthme (Cotgr.). Empr. : A au gr. ι ̓ σ θ μ ο ́ ς [« passage étroit », p. anal.] « cou, gorge »; B au lat. isthmus (gr. ι ̓ σ θ μ ο ́ ς) « isthme − surtout celui de Corinthe ». Fréq. abs. littér. : 118.