| ISOLABLE, adj. Qui peut être isolé. A. − [Correspond à isoler I B] Un individu virus, physiquement isolable à l'état de pureté (P. Morand, Confins vie,1955, p. 11): 1. ... l'école de Berzélius admet, sous le nom d'ammonium, un métal problématique, qu'on n'a jamais isolé et qui vraisemblablement n'est pas isolable, mais dont la nature métallique apparaîtrait dans les propriétés des produits résultant de son union avec d'autres corps.
Cournot, Fond connaiss.,1851, p. 488. − P. anal., LING. (Élément de formation) qui peut être délimité à l'intérieur du mot construit (d'apr. Ling. 1972). On s'efforcera pour commencer de dégager les plus petites unités isolables de ces langages documentaires, sur le plan de la première articulation (Coyaud, Introd. à l'ét. des lang. documentaires,1966, p. 21). B. − [Correspond à isoler I C] Propriété, sensation, stimulus, système, valeur isolable. Tout élément isolable de l'univers apparaît toujours comme une particule susceptible d'entrer en composition dans un ensemble qui le transcende (G. Bataille, Exp. int.,1943, p. 133).Cette force d'invention n'est pas une aptitude isolable. Elle tient à la qualité même de la personne (Mounier, Traité caract.,1946, p. 655): 2. On ne peut pas décrire l'aspect de l'objet sans préjuger de sa nature intime et de son organisation. La forme n'est plus tout à fait isolable de la matière...
Bergson, Évol. créatr.,1907, p. 196. REM. Isolabilité, subst. fém.Fait d'être isolable. Ceci nous autorise-t-il à poser l'isolabilité réelle de ces deux modes d'existence? (G. Marcel, Journal,1914, p. 21). Prononc. et Orth. : [izɔlabl̥]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1846 (Besch.). Dér. de isoler*; suff. -able*. Fréq. abs. littér. : 33. |