| ISOCHRONISME, subst. masc. A. − MÉD. Simultanéité de deux phénomènes. Au moment où l'artère vient frapper le doigt, l'oreille est légèrement soulevée par un mouvement du cœur isochrone à celui de l'artère et accompagné d'un bruit un peu sourd quoique distinct. L'isochronisme ne permet pas de méconnaître que le phénomène est dû à la contraction des ventricules (Laennec, Auscult., t. 2, 1819, p. 217): 1. La rareté du pouls est une circonstance favorable pour reconnaître l'isochronisme de la contraction des ventricules et de la pulsation artérielle. Quand, au contraire, le pouls est plus fréquent que dans l'état naturel, c'est-à-dire, quand il bat plus de soixante-douze fois par minute, cet isochronisme est difficile à distinguer...
Laennec, Auscult., t. 2, 1819pp. 221-222. B. − PHYSIQUE 1. Simultanéité de deux phénomènes : 2. Si deux événements A et B sont liés à un même système de référence, on peut définir une simultanéité relative entre eux par la convention suivante : A et B seront dits simultanés, si un observateur M, situé au milieu de AB, reçoit au même moment les signaux lumineux issus de A et de B. Cette convention ne suppose rien sur les propriétés de la lumière, en particulier sur l'isochronisme des parcours AM et BM.
Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 156. 2. Propriété d'un système comportant des oscillations dont la période est de durée constante : 3. On nomme « isochronisme » d'un système physique sa propriété de vibrer, une fois actionné, à une fréquence (nombre d'oscillations à la seconde) caractéristique. Un système sans amortissement est dit idéal, à oscillations libres : une fois mis en mouvement, il continuerait à vibrer indéfiniment. Le compte des oscillations à partir d'un point choisi assurerait une mesure parfaite du temps.
Bassermann-Jordan, Montres, horl. et pend.,1964, p. 169. Prononc. et Orth. : [izɔkʀ
ɔnism]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1700 (Hist. de l'Ac. royale des sciences, Paris, 1706, p. 96). Dér. de isochrone*; suff. -isme*. |