| ISLAM, subst. masc. A. − Religion des musulmans, prêchée par Mahomet et fondée sur le Coran. Par ailleurs, si Frédéric II affectait de tant admirer l'islam, c'était un peu à la façon de Montesquieu et de Voltaire, moins pour l'islam lui-même que contre l'église romaine (Grousset, Croisades,1939, p. 312): 1. Le contraste de l'islam et du christianisme, de la tente nomade et du donjon féodal, de la froideur du Nord et des passions ardentes du désert (...) nous semblait devoir prêter à quelques situations dramatiques.
Gautier, Hist. romant.,1872, p. 79. B. − [Islam écrit avec initiale majuscule] Ensemble des peuples qui professent cette religion; la civilisation qui les caractérise. Il me dit : pour le christianisme vous avez tout à fait raison, je ne puis pas concevoir de civilisation non chrétienne, et celles qui ne le sont pas, les Chinoises, les Japonaises, l'Islam, je les ignore (Barrès, Cahiers, t. 1, 1896, p. 95): 2. Quand le grenier fermente, un grain ardent l'embrase;
Et tout l'Islam est las de l'impôt qui l'écrase!
Qu'un seul se dresse, et tous, du scheick au marabout,
Seront à l'instant même à ses côtés debout!
Dierx, Poèmes,1864, p. 58. Prononc. et Orth. : [islam]. Passy 1914 : [is-] ou [iz-]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1697 (D'Herbelot, Bibl. orientale, p. 501 : Islam [...] Ce mot se prend pour la Religion, et pour le pays des Mahometans). Empr. à l'ar.islām « soumission, résignation à la volonté de Dieu, islam », nom d'action du verbe aslama « se confier, se soumettre, se résigner (à la volonté de Dieu) », 4eforme (causative) de salima « être sain et sauf ». Fréq. abs. littér. : 50. |