| ISBA, IZBA, subst. fém. Maison en bois de sapin des paysans du nord de l'Europe et de l'Asie et plus particulièrement de la Russie du Nord. Les plus riches d'entr'eux construisent aujourd'hui des isbas ou maisons de bois, à la manière des Russes : elles ont absolument la même forme que les chaumières de nos paysans; elles sont divisées en trois petites chambres (Voy. La Pérouse,t. 3, 1797, p. 146).Le plancher de bois a remplacé dans l'izba russe le sol de terre (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum.,1921, p. 166).Prononc. et Orth. : [izba] ou [-s-]. Lar. Lang. fr. : [-z-]; mais Pt Rob. et Warn. 1968 : [-s-]. Lar. 20eet Lar. encyclop. : izba. Étymol. et Hist. 1669 wisbys (Guy Miège, La relation de trois ambassades de Monseigneur le Comte de Carlisle, Amsterdam, Jean Blaeu, p. 117 ds Fr. mod. t. 22, p. 209); 1797 isba (Voy. La Pérouse, loc. cit.); 1863 izba (Ctesse de Ségur, Le Général Dourakine, ch. XIX, 308 ds Quem. DDL t. 16). Empr. au russeizba de même sens, d'orig. controversée, peut-être empr. au germ. *stuba (cf. a. h. all. stuba « endroit chauffé, bain ») ou au lat. pop. *extupa v. étuve, ou création slave à partir de istopit' « chauffer » (cf. Vasmer). La forme wisbys est due à une mauvaise trad. du mot russe employé au cas acc. plur., avec agglutination de la prép. v « dans », cf. FEW t. 20, p. 37b, note 1. Fréq. abs. littér. : 13. Bbg. Darm. 1877, p. 260. - Pauli 1921, p. 66. - Quem. DDL t. 16. |