| IRLANDAIS, -AISE, adj. et subst. A. − Relatif à l'Irlande ou à ses habitants. 1. (Celui, celle) qui est originaire de ce pays, qui y habite. Et ça mange, comme les Irlandais, des pommes de terre, mais frites dans de la graisse de rat (Balzac, Cous. Bette,1846, p. 323): Marianne reprochait vivement à Catherine d'être Anglaise. Catherine, ennemie de l'Angleterre, bondissait sous l'insulte (...) et criait qu'elle était Irlandaise.
France, Pt Pierre,1918, p. 96. − En partic. [En parlant d'un animal, d'une race animale] ♦ Cheval irlandais, en emploi subst. masc., un irlandais. Cheval de selle et de trait léger, petit et trapu, aux crins abondants qui est répandu en Irlande, dans le pays de Galles et en Bretagne. Une chaise de poste, attelée de quatre vigoureux trotteurs irlandais (Ponson du Terr., Rocambole, t. 3, 1859, p. 569).Une grande calèche fermée, aux panneaux armoriés, attelée de deux magnifiques irlandais alezan brûlé (Ponson du Terr., Rocambole, t. 4, 1859, p. 286). ♦ Setter irlandais. Chien de chasse dont le poil rouge est ondulé et soyeux. Elle n'avait regretté que le chien de l'établissement, un grand fox jaune à longs poils. − Un setter irlandais, corrigea Fontranges (Giraudoux, Bella,1926, p. 124). ♦ Terrier irlandais. Chien voisin du fox-terrier à poil dur dont la robe est rouge. Il était accompagné du petit terrier irlandais de Bella (Giraudoux, Bella,1926p. 223). 2. (Ce) qui est propre à ce pays, à ses habitants. Madame joue les mélodies irlandaises, l'air national de saint Patrick (Michelet, Journal,1834, p. 138). − En partic. ♦ Dialecte irlandais. Dialecte celtique, rameau du gaélique, qui est parlé en Irlande. S'il n'avait pas appris le gaélique, il avait rafraîchi sa mémoire du dialecte irlandais (Blanche, Modèles,1928, p. 236).En emploi subst. masc. sing. Deux idiomes peuvent (...) paraître entièrement dissemblables, comme le sanscrit et l'irlandais (Saussure, Ling. gén.,1916, p. 264). ♦ Écriture, lettre irlandaise. Écriture, lettre runique en usage dans l'ancienne Irlande. [Le caractère runique] a aussi été connu sous les noms de lettres danoises, scythes, gothiques et irlandaises (Momoro, Impr.,1793, p. 299). ♦ Maille irlandaise. Laine écrue. Maille irlandaise. Manches raglan (Elle,19 nov. 1964, p. 130 ds Quem. DDL t. 20). B. − Qui possède certaines particularités propres à ce pays ou à ses habitants. Des comédies paradoxales et brillantes dont Le héros et le soldat est le modèle, les plus irlandaises par la jactance et l'esprit (Arts et litt.,1936, p. 30-08). ♦ MAR. Prendre un/les ris à l'Irlandaise. Crever à coups de couteau la voile d'un bateau qui menace de chavirer sous l'excès de vent. Cargue! Amène! Encor! Tout! Plus de toile au bateau! Les ris à l'Irlandaise, aïe! à coups de couteau! En lambeaux arrachés le dernier foc s'envole (Richepin, Mer,1886, p. 200). Prononc. : [iʀlɑ
̃dε], fém. [-ε:z]. Étymol. et Hist. 1567 archers Irlandois (Baïf, Le Brave, in H. Chamard, Hist. de la Pléiade, III, 167-8 ds Quem. DDL t. 12). Dér. de Irlande, nom d'une île de l'archipel britannique; suff. -ais*. Fréq. abs. littér. : 353. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 523, b) 793; xxes. : a) 325, b) 433. Bbg. Quem. DDL t. 20. |