| INVRAISEMBLANCE, subst. fém. Caractère de ce qui manque de vraisemblance. Invraisemblance d'un récit, d'une nouvelle. Cette pensée lui était plus insupportable que les autres, et c'était presque un soulagement pour elle que de s'en démontrer l'invraisemblance (Mérimée, A. Guillot,1847, p. 142).L'année prochaine (...) vous aurez des poules qui pondront en hiver. L'invraisemblance du projet fit sourire Amable (Guèvremont, Survenant,1945, p. 187).− P. méton., le plus souvent au plur. Chose invraisemblable. Peindre une société (...) dont il a raconté mille invraisemblances (Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 722): ... les contradictions et les invraisemblances de son livre [l'Étranger de Camus] s'expliquent et l'émotion à laquelle nous nous abandonnons enfin sans réserve se trouve justifiée.
Sarraute, Ère soupçon,1956, p. 22. Prononc. et Orth. : [ε
̃vʀ
εsɑ
̃blɑ
̃:s]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1763 (Fréron ds Année littér., III, p. 241 ds Proschwitz Beaumarchais, p. 133). Dér. de vraisemblance*; préf. in-1*. Fréq. abs. littér. : 128. Bbg. Gohin 1903, p. 285. |